30 novembre 2021

Anglais et protection sociale, des formations outillantes et uniques

 

L’EN3S propose depuis quelques années des formations d’anglais, uniques car spécifiques à la protection sociale, qui allient apprentissage linguistique et acquisition du vocabulaire métier. Retrouvez les témoignages de deux stagiaires, Michel Beylot, Directeur général de la Caf de la Dordogne et Isabelle Favillier Directrice de Mission à la Cnam ainsi que celui de Steven Adamsson, formateur anglophone, pour en savoir plus sur les prérequis nécessaires pour ces formations et leur intérêt dans notre sphère professionnelle.

Pourquoi est-il pertinent de se former en anglais lorsque que l’on exerce à la Sécurité sociale ?

Michel Beylot : La connaissance de la langue anglaise est aujourd’hui sans doute un outil de plus en plus utile dans l’exercice de nos métiers du monde de la Sécurité sociale très largement ouvert aux partages d’expérience et d’informations avec d’autres pays. L’originalité de notre système, sa richesse mais aussi sa complexité nécessite pour beaucoup d’entre nous un effort d’apprentissage pour permettre de façon plus aisée ce dialogue.

 

 

Isabelle Favillier : L’anglais est la langue la plus utilisée dans le monde du travail et pour la communication dans la relation internationale et les échanges. Au niveau de la scène internationale, elle est parlée comme langue étrangère par 750 millions de personnes. L’anglais est le plus utilisé sur internet qui constitue, aujourd’hui, le moyen de communication le plus répandu dans le monde du travail. Se former en anglais, c’est s’ouvrir sur d’autres modes de pensée et de fonctionnement.

Se former en anglais lorsque l’on travaille à la Sécurité sociale, c’est réfléchir sur nos organisations, nos choix en termes de protection sociale par rapport à d’autres politiques publiques étrangères. Cela permet de mieux analyser les situations actuelles au regard des législations française et étrangère et des accords internationaux de Sécurité sociale.

Il sera  impossible de construire la Sécurité sociale de demain dans le seul prisme français, il me parait donc important de réfléchir dans une dimension européenne et au-delà , connaitre les différents modèles de protection sociale et percevoir ce qui pourrait être transposable en France.

Quel niveau d’anglais faut-il avoir pour prendre part à cette formation ?

Steven Adamson : J’ai pu constater que la plupart des participants à nos séminaires ont déjà travaillé en anglais, même si c’était le plus souvent il y assez longtemps, au cours de leurs études.  Mais avec un peu d’encouragement, la mémoire de la langue revient vite, surtout lorsqu’elle doit s’exercer à l’oral ou à l’écrit sur des problématiques liées à la Sécurité sociale en général, et au travail spécifique de chaque participant dans son domaine particulier.

La plupart de mes séminaires regroupent des participants allant du premier niveau intermédiaire au premier niveau avancé en anglais. Mais dans les conversations vivantes que j’anime, je tiens à repérer les manques de chacun, afin d’y remédier de manière dynamique, pour que, dans une atmosphère collégiale et vivante, chacun participe se mêle au débat avec autant d’engagement que de bienveillance. N’oubliez pas que tout le vocabulaire et la grammaire du monde ne remplacent pas le plaisir de s’exprimer oralement ou par écrit avec aisance et confiance.  C’est là le but premier de nos journées d’immersion en Anglais, toujours, bien sûr, en lien avec la Sécurité sociale, Française comme Internationale, leurs tendances, et les comparaisons des meilleures pratiques des systèmes entre eux.

Quelle est votre méthode pédagogique pour amener chacun à améliorer son anglais ?

Steven Adamson : Je pilote les séminaires dans les deux cycles avec la même philosophie (même si chacun d’eux a ses objectifs spécifiques et ne fait pas appel aux mêmes aptitudes) . Celle d’un équilibre entre une révision grammaticale approfondie, l’intégration de la grammaire et du vocabulaire, et des expressions idiomatiques centrés sur notre univers de Sécurité sociale. Cela comprend :

  • des exercices et des explications orales et écrites de grammaire et de vocabulaire, en groupe ou individuellement (lors de nos leçons individuelles par téléphone ou Skype)
  • un débat oral sur les tendances et les évolutions de la Sécurité sociale
  • des discussions et articles d’essais sur divers sujets dans des revues telles que The Economist ou le New York Times, Time Magazine, etc.
  • des commentaires et extraits de travaux universitaires axées sur les tendances en matière de Sécurité sociale
  • des présentations Powerpoint d’institutions de Sécurité sociale allant du Danemark, à la Finlande, de l’Irlande à l’Angleterre, et bien d’autres encore.

De plus, chacun de nos participants est invité à créer sa propre présentation PowerPoint, axée sur son domaine d’expertise, couvrant des sujets tels que la santé, les allocations familiales, l’agriculture, le recouvrement des cotisations, etc.

Aucun sujet ne nous échappe. Nos participants sont encouragés à poser des questions, susciter le débat et élargir chaque sujet en présentant leur propre point de vue. 

Ainsi, qu’il s’agisse de se préparer à visiter un autre pays en tant que délégation de la Sécurité sociale française, ou d’accueillir des représentants de diverses ambassades ou organisations internationales pour intervenir devant notre groupe lors de nos séminaires EN3S à Paris, nous visons toujours le même objectif. Former un groupe diversifié et cohérent, aussi prêt à engager le débat que de représenter ses propres expériences professionnelles françaises : le monde dynamique et changeant de la protection sociale, désormais plus pertinent que jamais à l’international.

Dans quel contexte professionnel avez-vous pu mettre en œuvre les connaissances et aisance en anglais acquises au cours de la formation ?

Michel Beylot : En tant que Directeur de la Caf de la Dordogne, il m’arrive fréquemment de nouer le dialogue avec des allocataires Britanniques très implantés dans notre département. J’ai pu trouver lors de ces formations les moyens de parfaire certains automatismes du « parler », acquérir plus de confiance et peut-être améliorer l’image de notre institution à ce petit niveau local.

Isabelle Favillier : Un des intérêts de la formation réside dans la composition des groupes qui regroupe une diversité de provenance des participants (branche, organisme, responsabilités,…) et donc dans la diversité des sujets d’actualités abordés tout au long de la formation.

Par exemple, j’ai pu mettre en œuvre mes connaissances à travers une présentation faite en anglais lors de la visite d’une délégation finlandaise sur « le dispositif d’aide et d’accompagnement pour le retour au travail des salariés après un accident, une maladie et une modifications des aptitudes au travail ». J’ai eu aussi l’occasion d’expliquer l’organisation de la Sécurité sociale française à une délégation à Dublin.

Grace à la formation et au vocabulaire technique acquis, mes progrès m’ont donné une plus grande autonomie pour la lecture d’articles de presse ou l’écoute d’interviews sur des sujets d’actualités sanitaires et sociales, ce qui permet de comprendre les approches de certaines problématiques et les réponses mises en œuvre  (par exemple, autour du thème COVID). C’est une véritable fenêtre sur l’environnement extérieur.

 

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